MécaElevage saison 2023 – Épisode 1

  • Agroéquipement

Publié le

Semis maïs : économique, rapide et précis

En une période de travail chargée, avec des surfaces d’implantations de plus en plus importante, amplifié par le besoin de valoriser l’interculture :

Quel itinéraire définir pour implanter le maïs ?

Quel profil créer pour un enracinement favorable ?

La culture de maïs a besoin d’un profil homogène sans discontinuité marquée et avec une porosité suffisante. Il faut obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop tassée et affinée sans excès en surface. Pour atteindre cet objectif et quel que soit l’outil ou la phase de travail, labour ou reprise ou strip till, on interviendra sur un sol ressuyé.
Le maïs est une des plantes les plus sensibles à la compaction des sols : un sol tassé peut faire chuter le rendement de 30 % ! A l’inverse, un sol trop creux pénalise aussi le démarrage de la culture en freinant la vitesse d’enracinement.

Trois itinéraires seront présentés sur l’atelier : labour, simplifié et semis direct au strip-till

Combiné maïs avec Strip-till de la Cuma de Menérance, acheté en 2020 (achat du strip-till DURO 6rangs pour 31 500 €HT)

Témoignage d’un itinéraire au strip-till avec Stéphane Nogues
 

Stéphane Nogues, membre du GAEC de la Mélée à Rouillac (22), qui implante environ 100 ha de maïs au strip-till, depuis 6 ans. Il nous en donne les raisons :
« Mon objectif est de laisser la matière organique en surface, je ne veux donc pas utiliser d’outil qui mélange les horizons. Le strip-till fissure et assoupli la ligne de semis, sans mélanger les couches et remonte la fraicheur sur la ligne de semis. L’ inter-rangs n’est pas touché donc il ne se salit pas. Attention, la technique demande de la patience, le sol met plus de temps à se ressuyer et à se réchauffer. Si le strip-till est tirant pour le tracteur, c’est que le sol est trop frais. »

Mon itinéraire : « Quand les couverts ne gel pas, je les garde le plus long temps possible, cela évite aux adventices de se développer avec la lumière. J’apporte le lisier dans le couvert au pendillard ainsi je limite les odeurs et la volatilisation. Quand les couverts sont gelés, je passage le déchaumeur à disque de 5m de large à 5cm ce qui permet de faire des faux semis. Il peut y avoir jusqu’à 3 passages. Le débit moyen est de 3 ha/ h avec une consommation de 4l/ha. Le semis combiné au strip-till, en 6 rangs se fait à 7km/h, soit un débit de 2 ha / h. »

« Les matériels et les tracteurs sont à la cuma Ménérance, le coût d’implantation avec déchaumage compris s’élève à environ 200 €/ ha matériels/tracteur/carburant sans main d’œuvre. » Sur l’atelier, le témoignage sera une exploitation du Morbihan, qui apporte le digestat au strip-till. En trois semaines, elle récolte l’inter-culture et implante 180 ha de maïs.

Stéphane implante le maïs au strip-till, depuis 6 ans. Les rendements n’ont pas baissé.

Jean-marc Roussel de la fédération des cuma de Bretagne, Jérémy Guil de la Chambre d’Agriculture de Bretagne et Jean-Luc Lebenezic Eureden